Un Atlas en tant que recueil de la multitude de vécus et d’histoires de chaque personne passée par la friche entre 2011 et 2015. Il n’y a pas un unique narratif, projet, vision. Au contraire l’histoire se raconte à travers les vécus de chacun. Le voyage et le chemin sont déterminés par le lecteur même. Guettez les dates d'exposition. Appel à contributions: en continu
Entre 2011 et 2015, des quantités de projets ont vu le jour sur un terrain vague à l’ombre du Parlement Européen et en bordure de l’ancien lit du Maelbeek. Ce terrain, dénommé Friche Eggevoort, est devenu le lieu d’expériences et d’initiatives de citoyens bruxellois, artistes, membres de collectifs et de tant d’autres personnes.
Il y a eu des inventions, des constructions, des installations artistiques, des festivals, du jardinage vertical et sauvage, de nombreux ateliers, des visites guidées et des recherches autour de l’histoire, autour de l’eau et la biodiversité, autour des projets d’urbanisme dans le quartier,… et d'autres choses continuent encore.
La plupart de ces projets ne sont plus visibles sur place car ils étaient intentionnellement éphémères ou parce qu’au cours des saisons ils ont été recouverts par la faune et la flore urbaine de la Friche.
Alors comment partager les riches expériences? Comment raconter toutes ces initiatives qui ont vu le jour collectivement sur cette Friche ? A l’image de l’éclectisme des projets qui ont pu être réalisés, nous proposons à toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin à la réappropriation de ce terrain de relater leurs vécus par la production personnelle d’une page-recueil.
La notion d’Atlas est vite apparue devant la diversité de ces réalisations. Une publication des histoires ne pouvaientt se lire comme la suite ordonnée que peut constituer un livre. D'où l'idée de ce dispositif libre constitué de modules, avec lesquels le spectateur peut créer son propre récit. Sorte donc de mise en abîme, de récit dans le récit, l’Atlas se lit, se voit et se comprend dans son ensemble, comme une unité : il forme un tout, non figé, qui peut interagir avec l’espace.
Outre le fait qu'il donne une seconde vie à la quantité de projets et d’initiatives qui ont eu lieu sur la Friche, l’Atlas permet l'émergence de nouvelles histoires, d'interprétations et de compréhensions à travers d'une réorganisation de son contenu. Par l'assemblage ou la confrontation.
Une des lectures possible, évidente à nos yeux, est en tout cas l'importance des 'zones de flou' en ville, au cœur du quartier européen de Bruxelles ou ailleurs. L'oxygène que peut apporter un espace libre et appropriable à la ville... N'hésitez pas à constituer votre lecture.